lundi 4 août 2003, par Thiev

« Le mieux est l’ennemi du bien », nous le savons tous, et pourtant il a fallu que je me mette à nettoyer mon bac de réservoir l’avant veille de la rencontre « pour faire plus propre, quand même ». C’est ainsi que j’ai pu (encore) suivre cette deuxième concentration de véhicules militaires de l’Escadron Béarn et Bigorre à pied, après avoir découvert que la terre compressée pouvait sans problèmes retenir les morceaux d’un réservoir transformé en passoire par la rouille, mais qu’il ne fallait surtout pas le brosser dans ces cas là !!! Alors, histoire de digérer le prix du réservoir neuf, le mien étant franchement irréparable (et pour que moi je le dise...), je vous raconte :

Suite à la rencontre d’Aussevielle l’an passé, on s’était dit « Tiens, si on faisait un club ?? » Et après avoir fait le club, il nous a semblé opportun de remettre ça !

C’est donc une équipe motivée, menée de main de maître par un président chevronné (et un vice-président, votre serviteur, particulièrement absent : honte sur lui !!) qui s’est mise à plancher pour offrir aux participants un week-end de qualité.

La place de la salle des fêtes d’Aussevielle ayant été profondément remaniée, il fallut tout d’abord trouver un autre site pouvant accueillir la manifestation. C’est la commune de Lescar, voisine d’Aussevielle qui a donc mis à disposition un pré situé à la sortie du village, en contrebas.

C’est ainsi que le samedi matin, tentes de commandement et de bivouac se dressèrent les unes après les autres jusqu’à former la réplique d’un camp dans lequel rien ne manquait : des guêtres de P. Laplace (et moins de 10 minutes pour les mettre !!) aux sacs de sable, malgré une disposition imposée par le feu d’artifice du 14 juillet... Les participants, venus de tout le grand sud-ouest : côte basque, Landes, Bordeaux, etc..., voir de plus loin avec la venue de John et Hazel Roddam (mais oui, notre John à nous !!) avaient tous pensé à amener le soleil, résultat : une chaleur terrible qui nous fit grandement apprécier l’anachronique mais salutaire tireuse de bière, accompagnée du frigo !!

Vue de la manifestation depuis l’église : midi pile, 40°C à l’ombre... sans ombre !!

Le principe de l’exposition statique avec possibilité pour le public de faire des balades en véhicules fut repris pour la journée de samedi, une partie de l’exposition se déroulant directement sur le lieu de la manifestation en début d’après-midi, l’autre se tenant au centre commercial Quartier Libre de Lescar qui nous avait renouvelé sa confiance et dont le directeur ne manqua pas de nous offrir l’apéritif, toujours aussi salutaire étant donné la température.

C’est ainsi que le public put découvrir les véhicules, de la toujours aussi mythique jeep au GMC en passant par le Dodge Weapon ou le Renault 2087, pas du tout U.S. mais tellement beau, un magnifique exemplaire tôlé « gendarmerie » étant venu prêter main forte aux modèles torpédo (je ne sais pas vous mais moi cet engin me rappelle férocement les véhicules que l’on trouvait dans les boîtes jaunes de chocolat en poudre bien connu...), tandis que S. Cruze nous régalait une fois encore avec une moto rare : une Harley Davidson de 1917 attelée à un panier évoquant les plus grands pionniers de l’aviation, mais équipée d’une impressionnante mitrailleuse.

GMC dépanneuse, 2087 gendarmerie, torpédo... il y en avait pour tous les goûts

Harley Davidson : pas de la même guerre mais si belle

Hazel and John et leur M201 dans son jus, venus exprès d’Angleterre : chapeau !! Notez le camouflage tri-ton « Nord Europe »

De retour de Quartier Libre, la présence opportune d’un gros tas de graviers permit aux plus téméraires de vérifier si leurs véhicules avaient été conçu pour la balade relax ou pour le tout terrain... Verdict : c’est du vrai !!

Dodge WC 62 à l’assaut du tas de graviers : notez le balancier des trains arrières en butée !!

Même le président s’y est mis : en butée aussi mais ça passe à l’aise !!

Un dîner réparateur (et copieux !!) terminant la journée du samedi, tout le monde ou presque se coucha et dormit sur ses deux oreilles, la sécurité étant assurée par des équipes de veille toute la nuit.

Dimanche matin, après le petit déjeuner, le convoi repartit en direction du musée des parachutistes de Pau pour une visite guidée réservée aux participants. Ce musée retrace l’ensemble de l’histoire des troupes parachutistes, depuis leurs débuts jusqu’à nos jours, en passant par tous leurs grands engagements. Bien entendu, une part importante est réservée à la seconde guerre mondiale et le musée regorge d’objets d’époque devant lesquels nous ne pouvions que saliver, y compris deux jeep : une Willys Special Air Services française n’opérant pas dans le désert (et donc kaki, excusez la photo sombre) sur laquelle on trouvait, en vrac, calandre découpée, affût double mitrailleuses Vickers, double réservoir, comme sur les M201 Sahara (mais pas de trace de la pompe électrique ni du répartiteur... dommage Emile !!)... Et une M201 106 SR équipée du canon sans recul de 75 (quand je pense à tous ces réservoirs...).

La Vengeuse : Willys S.A.S. Française exposée au musée des parachutistes de Pau : Notez les détails : position des black-out, cache phare, jumelles et ailes renforcées, calandre blindée...

Un agréable pique-nique sur l’herbe, fourni par l’organisation, clôtura la visite et permit de repartir de plus belle, direction le campement et l’exposition de l’après-midi.

En fin d’après-midi, allégé de ses gros véhicules, le groupe s’élança pour la balade en convoi : 50 kilomètres autour de Pau qui permirent aux participants de faire le tour des monuments, comme le château d’Henri IV, et de travailler un peu les quatre roues motrices (qui a dit que ce n’était pas sport ??) avec une grimpette en sous-bois qui en laissa quelques-uns à la traîne : John sur vapor-lock (de l’eau, de l’eau !!) et Michel, de l’escadron Béarn et Bigorre sur... panne d’essence... Heureusement que le cidre était déjà servi au sommet de la côte à son arrivée, sinon il était bon pour la tournée générale !! Mais c’était aussi sans compter sur le président, toujours prompt à faire diversion, qui abandonna (lâchement, mais prudemment) sa jeep privée de frein...

Le retour au campement fut heureusement moins mouvementé, et tout le monde alla se faire beau pour le restaurant suivi du traditionnel bal du quatorze juillet et du feu d’artifice.

Enfin, le lundi férié permit à chacun de démonter et de ranger, non sans avoir échangé ses coordonnées pour pouvoir se retrouver... à la prochaine rencontre béarno-bigourdane !!!